Les épopées sont celles des habitants, un ensemble de manières d’habiter, de pratiques du territoire, anonymes, qui dessinent les contours d’une identité urbaine très forte, en défiance depuis plusieurs siècles, toujours diverses et en transformation (sociale, économique, urbanistique, historique...). Trappes, souvent stigmatisée depuis l’extérieur, a des caractéristiques de ville-monde.

La mise en rapport des narrations individuelles, des espaces vécus, des temporalités :

• fait collectif


• fait territoire


• donne, à travers les versions différentes de la ville passée et présente, des indices concrets, humains, de la transformation urbaine.

Le travail artistique a une dimension visible qui incarne les narrations habitantes dans une série de pièces, d'installations :

• très présentes : poser une toile grand format dans la mairie, investir un équipement culturel tout entier (École de Musique et de Danse), interventions dans tous les grands événements annuels formels et informels de la ville, intervention pérenne dans l'espace public central (Merisier), aménagement paysager pérenne (Centre de Jeunesse Langevin), travail continu avec trois classes de primaire et trois groupes d'ASL municipaux (une année scolaire), réalisation de trois tables municipales, cartographies narratives sur quatre enjeux de la transformation urbaine (Direction de l'Urbanisme), cartons sonores et vidéo qui s'insèrent régulièrement dans les séances du cinéma miunicipal


• ou intimes, de l'ordre du secret : portes clefs individuels, portes-clefs du service des clefs de la ville, portes clefs des agents du CTM, un fanzine annuel avec un groupe de jeunes filles de 14/15 ans (Petra com'never), une intervention sonore accessible sur le site d'une radio citoyenne de Trappes (Marmite) et une seconde avec les jeunes qui occupent les caves d'un quartier (JMC).

Les différentes interventions sont construites en collaboration avec les agents des services et en valorisant les savoir-faire internes de la ville (reprographie) et en particulier les services techniques.

Le travail a également une dimension invisible, un rôle d'interface et de lien. La résidence infuse le patrimoine humain dans les mécanismes administratifs, scientifiques et techniques de la machine-ville. Elle trouve chaque fois des échos auprès des habitants, des agents municipaux, et des agents-habitants (généralement fiers d'être de Trappes).

En particulier, les dernières phases du travail ont fait émerger un groupe de référents et d'experts. Des personnages qui sont reconnus par les habitants mais pas forcément par la municipalité, en particulier des agents-habitants. Plusieurs services municipaux font appel à eux pour nourir une approche administrative d'une réalité habitante, pour faire émerger d'autres voix que celles de leurs groupes habituels, pour articuler ou pacifier certains sujets ou usages sur lesquels ils ont peu d'emprise, pour valoriser la créativité et la diversité endogènes à la ville.


COMPLÉMENTS :
Page Facebook Trappes Épopées
Vidéo réalisée par la ville de Trappes sur la résidence

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Trappes Épopées is an art residency commissioned by the Ministry of Culture (DRAC) and the City of Trappes.

The project is directly connected to a brutal political context : after the Charlie Hebdo terrorist attack in Paris, the government decided to commission an innovative approach creating links between citizens and city institutions and focusing on urban transformation.

Trappes Épopées adresses those issues in a four years long city-scale approach organized in 3 phases :

1. Active actions to meet with city inhabitants, agents, and services, collecting the individual connections to the territory through a narrative, intimate approach — mainly places and stories that have never been told this way.
   
   
2. Giving a status and legitimacy to those individual narrations, to the lived spaces.
   


3. Infusing those narrative forms and collective tale into the agenda of the different city departments (culture, childhood, green spaces, urban design, sports…).

The epics are those of the inhabitants, a collection of anonymous ways to be on this ground, territory practices, that are framing a strong urban identity, distrustful for centuries, always diverse and transforming (socially, economically, historically, urban). The city of Trappes, generally stigmatized from the outside, has the characteristics of a world-city.

The individual narrations arrangements and connections is organized to :

• Emphasize the existing collective feeling


• Emphasize the connection to the territory


• Give concrete and human clues of the urban transformation through the different lived stories, the different approaches of the city spaces and times.

The artistic approach has a visible dimension that embodies the people narrations in a series of artworks and installations :

• with a strong presence : putting a large scale painting in the city hall, investing a whole cultural building (School of Music and Dance), action in all formal and non-formal annual city events, persistent installation in the city’s central public space (Merisiers), persistent urban-garden design (Centre de Jeunesse Langevin), continuous work for a year with three primary-school classes and a social language learning program (ASL), conception and construction of three city tables, narrative cartographies on four official urban planning issues (with the Urban planning city department), series of narrative short cinema cards designed to be projected in the city movie theater on a regular basis.


• more intimate or secret : narrative individual key-holders, narrative key-holders for the official keys of the city key-department, for the agents of the municipal technical, an annual fanzine with a group of 14-15 years old girls (Petra com’never), an sound piece accessible on a city radio station website (Marmite) and one more sound piece made with young inhabitants occupying the basements and cellars of their neighbourhood (JMC).